Mon ciel est violet.

Mon Dehors.

Devant mon ordinateur, quand je regarde dehors, je vois pas grand-chose. Un bout de chaise sur un morceau de patio, un peu de remise, un coin de ciel, ainsi que deux parties d'arbres. En faites, je vois surtout des non-choses. Dehors, il n'y a ni pluie, ni éclairs. Il n'y a pas d'amis, qui me font bonjour par la fenêtre. Il n'y a pas d'oiseaux, perchés dans les arbres et pas de chaton, roulé en boule sur mon bout de chaise. Dehors, sur mon morceau de patio, il n'y a pas d'arabesques multicolores, pas de peinture fraiche pour se salir. Il n'y a pas de coucher de soleil, derrière mes deux parties d'arbres, et encore moins de Mongolfière dans mon coin de ciel. Il serait impossible d'écrire un joli texte sur mon dehors, alors que je suis devant mon ordinateur. Sauf peut-être si je voulais parler de la banalité. Le banalité, on en voit tout le temps, partout. La banalité nous entoure, de tous les côtés, c'est ce que je vois. Mon imprimante est banale, sur ma gauche, la porte entrouverte de ma chambre est tout aussi banale, sur ma droite. Les murs, les tableaux accrochés sur ceux-ci, le tapis, les chaussures qui trainent par terre, le sac qui pend de ma poignée de porte, l'armoire qui se dresse derrière moi, le ballon qui a depuis longtemps cessé de rouler par terre, la chemise de mon père qui traine tout près, la boite de mouchoir, les rideaux... Tout dans cette pièce est banal. Tout, sauf moi. Bien sûr, je porte des vêtements banals, des lunettes banales. J'ai un visage banal, une silhouette banale et des yeux terriblement banals. Et pourtant, je ne suis pas banale. Parce que moi, je vois toutes ces non-choses, dans mon dehors & partout autour de moi. "Imagination", voilà un mot bien banal, pour exprimer des non-choses.