"Intropduction" : Je passe mon temps à écrire, j'ai d'ailleurs achevé mon premier roman et j'ai à mon actif environ une petite centaine de pages de textes sur word. Je n'exposerais pas tous mes écrits ici, mais si certains sont intéressés, je leur passerais volontiers mon roman et mes textes en m'envoyant un mp.
Ecrire, comme si seuls cette plume et son encre noir étaient capables
de redonner au monde sa couleur et son éclat
Des mots. P***n mais arrête d'écrire, gratte papier. Alors tu
continues, hein ? De taper sur ces touches... Pff, mais tu es pitoyable
ma vieille. Non, je ne pense pas être pitoyable, à moins que je ne sois
pitoyablement accro à l'écriture. Ecrire. Ces mots, collés, entremêlés,
enlacés. Réflexion, imagination, mystère. Poésie pure. Non, tais toi.
Arrête. Arrête de réfléchir continuellement à ce que tu vas écrire.
M**de. Pourquoi. Parce que quand les mots ne viennent pas, on ne les
tape pas. Un mot, c'est aussi imprévisible et frivole qu'un papillon. Il
feint d'arriver puis s'éloigner, il part et s'envole avant de revenir
se poser doucement sur ton épaule. On le regarde, on l'admire, il nous
donne son essence envoutante, ensuite il s'envole, part, voyage, vers
d'autres contrées, vers ces mondes inconnus qui l'attendent. Pourtant,
autour de nous, personne ne semble l'avoir aperçu. Seraient-t-ils
aveugles ? Non, bien sûr que non. La poésie ça ne se voit pas, ça se
ressent
Nouvelle - Couleurs automne
Une goutte qui tombe, un robinet
qui reste ouvert et les gouttes qui ne cessent de tomber. Sinistre paysage
d’une nature d’enfant à peine affranchit.
Les secondes passent, puis les
minutes, les heures, robinet qui n’arrête de couler. Et dans cette salle de
bain toute rose la peinture perd toute sa couleur. Les objets n’ont plus de
formes, la lumière plus d’éclat, mais où est-t-il cet interrupteur ? La
porte, fermée à clé reste toujours indemne. Personne n’ose frapper ni ouvrir.
Dans la maison, seul le chat semble
en état d’éveil gesticulant dans tous les sens réclamant quelque peu
d’attention. Les parents sont partis au travail et le silence devient maître de
la demeure. Personne n’est mort pourtant, mais la seule odeur que l’on sent est
celle d’une rose asséchée, oubliée d’être arrosée. Le robinet qui ne fait que
goutteler, alors que son eau pourrait remplir le verre dans lequel la rose gît.
Pourtant personne dans cette maison vide et inanimée n’a prit la peine de
songer à s’en occuper. Le temps a salît ce joli paysage bourgeois, les HLM de
la ville n’ont plus rien à envier à ce qu’était cette jolie maison de banlieue.
Dehors, dans la pelouse vivent
des herbes folles, détruisant de jour en jour le beau gazon qui demeurait
autrefois. Le toit de la cabane à outil est sur le point de s’effondrer et l’on
voit déjà l’avance considérable de la forêt sur la propriété, un jour la
clôture n’aura plus lieu d’être. Les arbres de taille colossales, aux branches
immenses, n’ont de cesse que de faire tomber leurs feuilles mortes sur la
terrasse formant un tapis marron et rouge annonçant la fin du printemps.
La journée se termine, dans cette ambiance
nocturne les parents n’apparaissent pas laissant cet être seul et isolé. Une
nuit obscure se met en place, rendant invisible toutes les traces du jour. La
couleur n’a de place pour exister, sa présence ne fait que nuancer la torpeur
de l’ombre mouvante. Le règne de la lune privant le monde de la lumière ne fait
que commencé.
C’est par cette nuit sombre et sans couleurs,
qu’elle a dit adieu à ce qu’était son enfance.